Je me souviens…
Je me souviens du temps où j’habitais jadis
Dans de vastes contrées, lumineuses et sublîmes.
Pas de murs ni d’enceintes, ni aucun artifice
Qui ne viennent trahir la liberté des cîmes.
J’appartiens désormais à cette Terre impure
Qui mangera mes os et verra mes enfants
Grandissants et meurtris, accablés des tortures,
Que le Monde a construites depuis déjà cent ans...
Plus profond est le trou qui remplit la blessure.
Plus profonde est l’absence, juste avant le silence
Qui fait crier l’envie qu’on a de tout laisser
Partir sans revenir, partir pour oublier,
Partir pour s’oublier, partir en délivrance.
Retrouver pour toujours, le puit de l’Omniscience !
Louloufrompluton*
21.12.09